« Le travail fatigue même les ânes », Auguste Blanqui, critique social. Cependant, on entend aussi « le travail, c’est la santé ». Si études et emploi s’accordent, ils présentent néanmoins des avantages et des inconvénients.

Au Québec, entre 2010 et 2011, un projet, mené par le Centre ÉCOBES pour le compte de Réseau réussite Montréal, en collaboration avec les trois commissions scolaires francophones de l’île de Montréal, a établi qu’au secondaire, une proportion de 30 % des élèves occupait un emploi et que leur nombre s’élevait à 40% pour ceux en 5e année. Il a été également déterminé que 42 % des 15-24 ans travaillaient, tout en étudiant à temps plein.

Occuper un emploi est valorisant. En plus de gagner de l’argent, il permet aux jeunes de développer notamment leurs connaissances, leurs compétences, leur autonomie et leur sens des responsabilités. Néanmoins, une activité professionnelle peut générer du stress, de la fatigue; elle peut aussi engendrer une baisse de la motivation et de la concentration qui auront, potentiellement, un impact direct sur les études.

Au secondaire, lorsque notre enfant occupe une activité rémunérée, il est important, comme parent, de connaître le nombre d’heures travaillées, de rester vigilant à tout signe ou changement dans sa vie sociale, sa santé, et particulièrement des conséquences de cet emploi sur sa scolarité.

Notre jeune aura aussi un rôle à jouer. L’élève qui décide de travailler devra apprendre à s’écouter, à reconnaître ces signes et le contrecoup sur ses résultats scolaires. En les acceptant, il parviendra à se fixer des limites et trouver un juste milieu, pour concilier ses deux occupations.

La plupart des employeurs, depuis plusieurs années, font preuve de flexibilité à l’égard de cette catégorie d’employés, en ajustant, par exemple, l’établissement de leurs horaires de travail lors de périodes d’examens, ou encore en leur évitant l’assignation à des quarts de soir ou de nuit en période scolaire.

Les études démontrent qu’un élève peut bénéficier positivement d’une conciliation études-travail en autant qu’il travaille moins de 15 heures par semaine. Les enquêtes démontrent qu’au-delà, il performera moins bien et l’impact négatif s’accroîtra encore avec plus de 30 heures hebdomadaires de travail.

En 2020 et 2021, certains milieux professionnels ont particulièrement souffert des conséquences de la pandémie, affectant des personnes à la recherche d’un travail, dont les étudiants. L’embellie amorcée en juin permet de penser que les catégories d’emplois que ces jeunes recherchent seront de nouveau disponibles.

Depuis déjà plusieurs années, le public est sensibilisé sur l’importance de maintenir un équilibre entre activité professionnelle et vie sociale. Cela s’applique d’autant plus à nos petits étudiants, une des clés pour un développement serein, car comme le dit ce proverbe français : Travail bien réparti ne tue pas.