Je me souviens d’un temps pas si lointain où j’entends encore le directeur de l’école de mes enfants me dire qu’encore plus au secondaire, il est important de rester à l’écoute de nos jeunes. Si nous devons favoriser leur autonomie, nous devons également nous assurer du suivi de leur cheminement.

Comment trouver un juste milieu entre le « être présent » et le « laisser aller » ? Comment associer ces éléments, en faire une force, et maintenir l’harmonie avec nos ados ?

Depuis quelques années, il est rassurant de constater que beaucoup d’adolescents se tirent très bien de cette période charnière. Nombre de parents ont adopté une approche encadrante, mais ouverte, et une écoute respectueuse qui facilitent certainement ce passage. De plus, le réseau social des jeunes leur permet de s’informer sur des sujets plus intimes dont ils n’osent pas toujours, de prime abord, s’ouvrir à leurs parents.  

Communication, confiance et respect
En échangeant avec ouverture et sans jugement sur leurs nouveaux centres d’intérêt, leurs nouvelles amitiés, on leur montre notre confiance et notre intérêt. On peut faciliter cette communication lors d’activités informelles, une sortie spéciale parent-enfant par exemple. Les repas familiaux permettront, eux, de parler de tout et de rien, des limites, des règles, une bonne manière de constater les positions de chacun et de trouver des consensus.

La confiance est également une clause importante du contrat pour une relation harmonieuse. Elle doit être respectée par les deux parties. Faire confiance à notre ado en lui laissant une certaine latitude dans ses activités avec ses amis l’incitera à respecter nos balises.

Le respect. Une valeur qui, là aussi, fonctionne dans les deux sens. Accepter le fait que nos enfants grandissent et s’ouvrir à de nouveaux comportements, de nouvelles idées, de nouvelles relations, ce n’est pas toujours facile pour les parents. En les accueillant positivement, les jeunes se sentiront respectés et écoutés; ils resteront ouverts à nos opinions si nous respectons les leurs.

Il est clair qu’on n’a pas tout bon lorsqu’on parle d’éducation; des erreurs de jugement, comme parent, on en commet tous. Parfois, notre inquiétude nous fera transgresser la sacro-sainte règle de ne pas fouiller dans ses affaires. Ou encore, le partage d’une situation confiée sous le sceau du secret par notre ado et à laquelle nous ne savons comment réagir. Des boulettes de parents qui, selon leurs fréquences, peuvent faire mal et avoir un impact à plus ou moins long terme sur la relation.

Devenir parent, ça s’apprend. Devenir un adulte, ça s’apprend.  Il y aura des bons coups, il y aura des mauvais coups. Des deux côtés. Avez-vous lu le livre Je t’aimerai toujours par Robert Munsch ? Je vous le conseille. Une histoire sur la persistance de l’amour parental à travers les changements apportés par le temps. J’ai toujours en mémoire sa conclusion, la réflexion du petit garçon devenu homme à sa maman : « Je t’aimerai toujours, la nuit comme le jour, et tant que je vivrai, ton bébé je serai ».  En dépit de toutes les boulettes que nous aurons commises tout au long de leur développement, les adultes que nos ados deviendront, resteront à jamais nos bébés, nos bébés devenus grands.

À lire
Visitez votre librairie préférée pour vous procurer le livre Je t’aimerai toujours de Robert Munsch, publié chez Firefly.